AU DEPART: un bout de textile datant de l'âge du fer: Halstad, plus précisément.
7 fils/cm, "mouton de bruyère".
A quoi a t-il servi? Mystère vu la taille de ce qui reste...
Rien de méd".
Sauf que le double diamant se retrouve "un peu partout": fouilles anglo-saxonne de 450 à 700, Actes du colloque de Lattes (de la préhistoire jusque 450), fouilles de Londres... (pour résumé les sources)
Pas toujours traité en "mouton de bruyère", je l'admets.
1/ trouver une race type "mouton de bruyère".... (pas simple): il n'est pas teint.
2/ "traiter" la laine: trier les bonnes parties, laver, sécher, détricher....Triage des couleurs du mouton qui était "grisâtre" et "noir" sur la même bestiole. (Histo)
3/ filer: une partie au fuseau, une partie au rouet (c'est le maaaal)
sauf qi on tient compte que au XIIIème et XIVème, le rouet existe. Que (voir divers règlements de guilde) on admet ou pas le filage de la laine au rouet pour le fil de chaîne ou pas. (et pourquoi).
Sachnt qu'une fileuse met 1heure pour obtenir 100m de fils, que le tissage demande 7 fils au cm x 12cm, que sa longeur est de 8m, calculez le temsp de filage de la seule chaine.... (à vos calculettes!)
On ap as encore le fil de trame...
4/ ourdir la chaine : sur un métier 4 lames, basse-lice... (on peut discuter de son opportunité à l'âge du fer... moins plus tardivement).
Type de métier basse-lice: simple... pas de liage de pédale, type à bricoteaux bêtes: basique, quoi.
5/ réalisation de bandes molletières: assez long pour "se casser la g****" sans gaspiller quelques longueurs de fils (à filer...), sur un tissage plus large. Il y a des limites au masochisme!
Les bandes molletières sont "sourcées" pour les périodes concernées (mérovingiennes, carolingiennes, gaulois) et d'après les études: rarement si jamais en armure de toile. Celles en tissage à carte = un autre débat.
6/ double diamant: attesté dans toute l'Europe... sur une TRES large période. Il ne concerne que les textiles "non foulés": le foulage, par son feutrage, occulte le travail du diamant. (Bertie a testé..). En réalité, MEME si on a pas de "traces sacro-saintes" qyui PROUVENT que... Objectivement, niveau pure technique, dès que on a des métiers haute ou basse-lice à 4 lames, il faut VRAIMENT le faire exprès pour ne PAS obtenir les variantes de sergé simple, dont le fameux "diamant"!
C'est donc de la "full expérimentation".
Vous avez sous le nez le "brut de forge", avec une bonne partie des "cassage de g***" rencontrés.
Donc: c'est moche, cela ne pète pas, c'est du textile de "semi-plouc" de base.. quoique la densité des fils le classe tout de même un rien au dessus de la moyenne du "super plouc": voir La draperie au MA de D. Cardon (+ les diverses fouilles archéo de toutes époques, divers endroits) la section des tableaux de "normes des guildes".
Niveau "crash test" du ce truc moche qui claque pas:
- le filage et sa qualité sont essentiels en ce qui concerne le fil de chaine.
- le fil de chaine est filé "simple" (il n'est pas retors, soit: 2 fils re-filés ensemble): plus c'est fin, plus cela claque sous la tension mise sur la chaîne et la levée des cadres (levée simple à la hausse sur ce métier). C'est là que je pleure sur ma "bête de compét': lève et baisse.. "pas histo")
- Mouton de bruyère: la laine colle.... DONC j'ai essayé les "astuces" pour éviter que cela colle.
Glycérine (histo)... pas très génial.
Graisser (histo...): "yaka" trouver la dose exacte de gras à mettre... Pas assez: pas glop. Trop: le fil claque (et je grimpe aux murs...).
Yaka expérimenter... soit: ré-inventer une "eau tiède" qui autrefois était transmise d'une personne à l'autre.
Ce qui me console...: je "rame" autant que Antoon Reurinck pour son drap de Leyde "à l’écarlate" (quelques années de travail/essais/erreur, et une équipe de 20 personnes...Pas à "temps plein" sous peine de claquer un câble!).
NB: pas finies, ces bandes molletières... il y a eu un moment où, franchement, le métier à tisser a failli finir en allumettes!
"Progresser" en textile, cela peut prendre "un temps"
!